Provoquons le militantisme !

Un constat s’impose : le militantisme, chez les jeunes comme dans le reste de l’UMP, est en panne. Certes, le nombre d’adhérents a fortement augmenté jusqu’à l’année dernière (les chiffres de cette année ne sont pas très bons mais la campagne de réadhésion n’est pas finie) mais le nombre de militants, ceux qui tractent, collent, bref font se propager le message de l’UMP, n’est pas terrible. Songez que, quand on interroge des adhérents actifs (ceux qui sont sur le terrain) on voit peu d’endroits où le militantisme dépasse les 15 % du nombre total d’adhérents. C’est plutôt faible. Au moins chez les jeunes…

Ce constat fait, il faut penser aux méthodes que l’on pourrait utiliser pour développer le militantisme… sans perdre d’adhérents.

Tout d’abord, les fiches d’inscription devraient permettre de distinguer ceux, pas forcément majoritaires – qui n’attendent rien de l’UMP et préfèrent ne pas être trop sollicités par les Jeunes Populaires de ceux qui, au contraire, attendent d’être informés des actions de terrain, des rendez-vous, des débats qui se tiennent près de chez eux… Opérer cette distinction permettrait d’avoir moins de complexes au moment de solliciter les bonnes volontés puisque seuls les adhérents qui auraient donné leur accord seraient contactés. C’est sûrement beaucoup mieux qu’une désinscription pure et simple de ceux qui pourraient être agacés par la fréquence des mobilisations car une telle procédure rendrait la circulation des informations majeures impossible.

Ensuite, on pourrait imaginer poser comme une règle le fait que chaque nouvel adhérent soit contacté par son responsable de circonscription. Par expérience, nous savons qu’en entrant à l’UMP nous ne sommes pas forcément au courant de la manière dont s’organise le militantisme – pourtant chaque équipe locale à ses petites spécificités, ses « habitudes ». De plus, une première prise de contact personnalisée permettrait à l’arrivant de se sentir considéré et d’en savoir plus sur les activités qui pourraient lui être proposées. C’est toujours mieux que de recevoir un mail tellement impersonnel qu’on se demande si on est le bienvenu…

Car en définitive, nombreux sont ceux qui attendent des propositions de l’UMP. Aujourd’hui, dans bien des circonscriptions ce lien entre les animateurs et les adhérents « de base » est totalement inexistant. Personne n’imagine que l’instauration de telles pratiques ne favoriserait pas le militantisme, si peu développé chez les Jeunes Populaires. Déclarer un nombre d’adhérent chaque 31 décembre est bien, mobiliser ces derniers est beaucoup mieux. C’est à partir de cela qu’on pourra, en tant que jeunes, améliorer la visibilité de cette grande famille politique qu’est l’UMP.

Alors, pour les deux années à venir, relevons ce défi avec Louis-Alexandre Osinski !

Pierre-Robert Marcheux