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Osinski 2008
29 juillet 2008

Entretien avec Louis-Alexandre Osinski paru sur Planète UMP

Qui sont vos modèles politiques et pourquoi ?

Trois modèles politiques illustrent les valeurs qui me sont fondamentales.

Le premier est le général De Gaulle. Il m’inspire la droiture.
C’est l’homme qui a su dire « non », restant ainsi fidèle à ses principes. Alors qu’il n’avait ni soutient, ni légitimité,
il s’est battu jusqu’au bout et a triomphé. En politique, comme dans la vie je crois que rester fidèle à ses engagements donne une force inégalable face à l’adversité.

Le deuxième est Georges Clémenceau. Il illustre l’énergie qui peut retourner les situations les plus désespérés.
Il a pris les rennes du gouvernement et a su redonner un nouveau souffle a la France. La politique se doit d'être cela : le triomphe de l’idéal sur l’adversité.

Le troisième est Jean Monnet. Il est pour moi le modèle du visionnaire idéaliste.
Un homme comme lui me rappelle que faire de la politique c’est œuvrer pour changer le monde.
C’est aussi lui qui a fait la plus belle citation sur l’Europe : « Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes ». Voila une réflexion qui devrait servir à ceux qui veulent construire l’Europe sans consulter les peuples.

En plus de leurs parcours politiques exemplaires ils incarnent la politique et l’histoire de la France au XXème siècle. Celui qui a sauvé la France durant la première guerre mondiale, celui qui l’a sauvé durant la seconde et enfin celui qui s’est battu pour qu’il n’y en ait pas de troisième.


- Pourquoi souhaitez-vous être candidat à la Présidence des Jeunes Populaires ?


Je souhaite être candidat a la présidence des Jeunes Populaires car j’ai un message à faire passer. Ce message vient d’en bas ; il vient des militants.

Mon seul objectif a toujours été de me faire le promoteur d’idées. Ma fierté est que les gens qui me soutiennent ne se livrent pas à des couplets panégyriques sur ma personne ; ils sont tous là pour porter un projet. Si nous sommes unis c’est parce que nous avons des convictions communes.

On m’a dit de proposer mes idées par la voie conventionnelle mais elles ne seraient jamais remontées. D’où la nécessité de provoquer soi même les choses, en allant jusqu'à la présidence des Jeunes Populaires.


- Quelles sont les compétences selon vous nécessaires à cette fonction ?


Le président des Jeunes Populaires doit avoir une compétence essentielle à mes yeux, c’est de savoir écouter.
L’écoute est le centre de mon action :
Car c’est l’écoute de l’incompréhension des militants envers cette élection qui a poussé ma candidature.
C’est l’écoute des convictions des militants qui m’a poussé à défendre des valeurs de droite dans ma campagne.
C’est l’écoute des militants de terrain qui m’a montré qu’il y a un vrai problème dans notre fédération et que les gens attendent un vrai changement.
Et enfin c’est l’écoute au quotidien des messages de soutien et d’encouragement qui fait que je suis toujours en course malgré les difficultés inhérentes à cette campagne.

Parce que plusieurs têtes pensent mieux qu’une seule, il faut aussi favoriser le débat libre.
Le président qui saura écouter que ce soit son équipe ou l’ensemble des jeunes a toutes les compétences pour diriger notre fédération. C’est pourquoi sur ma liste le porte parole sera aussi en charge des débats.


- Parlez-nous un peu de vos colistiers ?


J’ai parlé d’équipe, et c’est bien ce que sont aujourd’hui mes colistiers. Ce sont des militants, pleins d’idées et de convictions et qui en ont eu marre un jour de se voire dicter leur conduite par les apparatchiks du parti. Alors des talents et des démarches isolées se sont rencontrés à l’occasion de ma candidature.
Le plus grand défi fut de faire de ces individus un groupe cohérent et efficace sans pour autant leur faire renoncer à leur personnalité, et à leur talent individuel. Je pense y être arrivé et je n’ai pas à rougir de la liste que je présente.
Ma plus grande fierté restant l’esprit de liberté de ma liste, ce qui pourrait être signe de désorganisation est pour moi un signe d’ouverture d’esprit. Dans notre équipe le débat est permanent et certains affichent clairement leurs opinions tout en cherchant toujours le débat.
C’est pour moi une réussite d’avoir sur le mur de mon groupe de soutien Facebook autant de débats sur tous les sujets politiques, de société, d'histoire… Je préfère de loin un tel bouillonnement intellectuel aux sempiternels messages de groupies que l’on retrouve sur les autres groupes.


- Votre avenir en politique, vous le voyez comment ?


Il serait très présomptueux de ma part de me prédire un avenir politique.
Avant cela il me faut finir mes études que je suis prêt à suspendre si je suis élu président ; mais suspension ne signifie pas arrêt et l’obtention d’un diplôme est très importante à mes yeux.
J’espère en tout cas, pour l’avenir, rester un élément actif en politique car j’ai des convictions et j’espère pouvoir en être le défenseur voir le porteur.


- Quel est votre plus grand centre d'intérêt? (économie-social) ?


Mon plus grand centre d’intérêt, c’est l’histoire ; l’économie ou le social sont des domaines très importants mais l’on ne peut progresser si l’on n’apprend pas des erreurs passées.
J’ai toujours été fasciné par l’histoire, ce qui m’a toujours apporté un recul sur les modes des époques. Depuis l’âge de 5 ans quand j’ai appris à lire je vis plongé dans l’histoire et bien que j’aie d’autres passions comme la littérature et bien évidemment la politique, l’histoire reste pour moi un guide.
Car pour résumer ,on ne peut savoir où on va, si on ne sait pas d’où on vient.


- Vous êtes élu Président, comment imaginez- vous votre Présidence ?

Je vois ma présidence comme un amas de difficultés, pour illustrer je vais citer Churchill : « je n’ai rien d’autre à vous promettre que de la sueur du sang et des larmes ».
Je ne compte pas être un président potiche, notre formation va mal et nous devrons nous battre et peiner ensemble pour la remettre en marche.


- A la veille des européennes que représente pour vous le mot Europe ?


Europe c’est à mes yeux le plus beau mot de notre vocabulaire car synonyme d’un idéal pour des millions d’européens et symbole de culture et d’ingéniosité pour des milliards d’êtres humains.
Mon nom de famille trahit mes origines, j’ai toujours vécu dans un mélange de culture européenne et je me déclare de nationalité européenne.
J’ai un idéal d’une nation européenne qui doit protéger les nations qui la composent. J’ai plusieurs gaullistes et souverainistes sur ma liste avec lesquels je suis d’accord sur l’importance du projet européen mais aussi sur la conservation de la France. L’Europe ne doit pas être un broyeur de nations mais l'émulateur d’une nation multiple

- Que vous inspire la crise économique actuelle ? 

Cette crise économique est terrible dans ce qu'elle a de destructeur de la confiance en l'avenir de chacun, comme du monde entier.
Une société ne peut fonctionner que si l’espoir de promotion sociale existe.
Or aujourd’hui, il existe un déséquilibre entre l'enrichissement de certaines élites et les populations qui s’enfoncent dans la misère (je repense aux terribles images des émeutes de la faim par exemple).
Ce déséquilibre est particulièrement prononcé dans les pays en développement qui affichent pourtant des taux de croissance à deux chiffres.

Dans les pays développés, la véritable crise se trouve dans les difficultés de réussite matérielle de notre génération, comparée à celle de la génération précédente.
La mondialisation et les mutations économiques post-industrielles nous obligent à repenser nos économies. Il faut que notre projet ne se résume pas à consommer en dilapidant ce que nous avons hérité de nos parents, tout en empruntant aux amis de nos fils.

Cette attitude de facilité est dictée par la peur du changement ou celle d'affronter la réalité. De plus cette crise constitue le terreau idéal pour le développement des extrémismes en tous genres, islamistes, extrême gauche et extrême droite. Cela doit donc nous inciter à conjurer le déclin avant de le subir ,car pour en revenir a l’histoire n’oublions pas ce qu’a provoqué 1929.


- Quel est le moment de l'histoire qui vous marque le plus ?

Mon attrait pour l’histoire m’a fait apprécier de nombreuses périodes et civilisations, mais je vais rester à ma première passion qui est l’époque napoléonienne. J’y attache un intérêt particulier depuis des années, je suis fasciné par ce qu’à accompli en si peu de temps ce grand homme.
Plus récemment, j’aurais aimé connaître la chute des régimes communistes. J’étais, hélas, trop jeune ; je me contente donc du témoignage de mon père qui fut présent à Dantzig en 1981, à Berlin en novembre 1989 et en Roumanie en décembre.
Tout homme qui aime la liberté ne peut que se réjouir de la chute de ce totalitarisme. Hélas 12 ans plus tard, le 11 septembre 2001 je fus témoin de l’évènement marquant de notre début de siècle. Le péril vert remplaçait le péril rouge. Cet évènement fut si marquant que je ne connais personne qui ne se rappelle ce qu’il faisait quand il apprit l’attentat.


- Quelles sont pour vous la plus grande des qualités et le plus grand des défauts ?


L’humour est la plus grande qualité. Elle permet d’avoir du recul sur soi, c’est la condition de l’amélioration individuelle.
La facilité est le pire des défauts selon moi. La facilité intellectuelle d’abord qui est de se laisser dicter ce que l’on doit penser et ensuite la facilité physique qui est de vite abandonner. Une vie c’est un combat quotidien contre le relâchement.


-Si vous étiez un livre lequel seriez-vous ?


Mon livre de référence est 1984 d’Orwell


-Si vous étiez un tableau lequel seriez-vous ?


La Liberté guidant le Peuple de Delacroix.


-Que signifie pour vous le mot bonheur ?

Il toujours difficile d’expliquer ce qu’est le bonheur ,mais a ce sujet je pense a une citation de Paul Reynaud qui explique cela très bien dans ses mémoires. Il y raconte son excitation, de député fraichement élu en 1919, quand les députés alsaciens et mosellans firent leur entrée dans l’hémicycle. Le fait de voir l’arrivée des élus des provinces pour laquelle la France avait tant sacrifié provoqua un enthousiasme délirant chez les parlementaires. Ce qui fit dire à Paul Reynaud que la vie n’est pas une succession d’heures mais un « chapelet de minutes » ces minutes intenses qui seules marquent une vie. Le bonheur c’est ce chapelet de minutes.
Ce que j’en ai retenu c’est que le bonheur c’est d’avoir gardé le sentiment d’avoir vécu des moments intense, et notamment de ces évènements qui marquent une vie.


- Votre devise ?

"In varietate concordia " Unie dans la diversité, c’est la devise de l'Union Européenne mais dont l'esprit s'adapte parfaitement à notre formation et à ma liste.

Voila l'entretien que j'ai eu avec un forum UMP, si vous souhaitez voir l'article en entier et en discutez aller sur :

http://www.planete-ump.fr/t6867-Louis-Alexandre-Osinski.htm

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